Croppi, Louis

Louis Croppi naît le 02/12/1925 à Lyon, Rhône, France (FR) - décès le 08/11/2014

Arrestation : rafle le 01/03/1943 à Villeurbanne, Rhône

Déportation de répression en 1943 :

  • au camp de Mauthausen — matricule 26744
  • au camp de Dachau jusqu'au 29/04/1945 - libération

Interventions

2010

  • Contexte : Louis Croppi est revenu sur son parcours à la suite de son témoignage dans une école primaire.
  • Source : AFMD du Rhône (publication le 08/03/2023)
  • Date d'ajout à la base : 06/03/2023
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Ceci est la retranscription brute, sous forme de notes, du déroulé de l’entretien avec Louis Croppi, sans coupe, sans montage.

Cassette 1

00:01:00 : Discussion générale sur la rafle du 1 mars 1943 à Villeurbanne : le maire de l’époque essaie (sur la base d’une liste non complète) de sortir de la liste de raflés « les bon français ». Mais les raflés sont déjà à Compiègne pour être déportés.

00:07:17 : Présentation de Louis Croppi. Évocation de la rafle du 1er mars 1943 à Villeurbanne (place Grandclément). Jeune ouvrier de 17ans, (pas du tout inquiet car pas résistant dans un premier temps). Louis Croppi  explique la mise en place des barrages de l’armée allemande sur une grande zone. Le regroupement des raflés, réalisé dans la rue et les logements. La sélection se fait le fait d’être « robuste » et d’avoir un métier

00:14:08 : Regroupement  « final » dans  la cour de l’école « Immaculée Conception ».

00:14:14 : Des personnes dans l’école réussissent à s’évader

00:15:16 : Départ vers la gare de Villeurbanne, dans un train à bestiau.

00:16:09 : Des cheminots font passer une valise du père de Louis Croppi, une couverture, des vêtement et un peu de nourriture. Louis Croppi se regroupe avec des jeunes du quartier qui connaissaient lors de patronage et sans doute par le biais de la JOC. Ainsi une entre aide, voir une solidarité va s’organiser au sein de ces jeunes.

00:17:25 : Départ sur Paris, Compiègne…puis Alsace …Allemagne, l’Autriche et le camp de MAUTHAUSEN.

00:20:45 : Arrivé a la forteresse  du camp de MAUTHAUSEN. Douches (prise de leurs vêtements) désinfection…ils découvrent les palliasses  ou ils seront entassés, 6 mort la 1ère nuit.

00:30:52 : 3 morts à coup de souliers cloués, pour les forcer de « se tasser… » 3 morts étouffées pendant la nuit.

00:33:53 : Retour en arrière sur le voyage (Compiègne 1 mois) et un mois ½  dans le bloc dans le camp de MAUTHAUSEN mai 1943.

00:35:25 : Mise en place des châlits.

00:36:28 : Se protéger du climat… Soleil et vent froid.

00:38:19 : Changement de lieu, un autre camp, pour 40 personnes, voyage surveiller dans un train de voyageur, en « costume »  de déporté…via Dachau, camp moins dure que MAUTHAUSEN, mais dure. La résistance est organisée dans le camp.

00:42:19 : Explication des différences entre camps de concentration et d’extermination.

00:43:34 : Difficulté pour les 6 jeunes français, mélangé avec des groupes de  jeunes  de beaucoup de pays agissant ensemble…volent de leurs soupes, les 6 français  comprennent qui faut être les 1er à la distribution de la soupe et de manger rapidement leurs soupes, sinon leurs soupes étaient manger par les autres jeunes.

00:45:06 : Edmond  Michel, se présente au 6 français, il est le chef de la Résistance dans le camp pour les français. Nos jeunes français expliquent leur déboire. Edmond  Michel intervient auprès des responsables (clandestin bien sûr)… Intervention d’un responsable ruse auprès des autres groupes de jeune… L’atmosphère  change, et même des amitiés se tissent. Apprentissage des langues…

00:47:13 : Edmond  Michel, les interroge, il comprend que Louis Croppi a été dans une école catholique et connait ses prières en latin… Il le met en contact avec des curés polonais ayant un peu plus à manger.

00:49:30 : Information de la durée de vie en moyenne dans un camp.

00:49:47 : Retour en arrière sur la carrière de MAUTHAUSEN.

00:51:48 : Le chef de la résistance pour les français, Edmond  Michel, trouve un travail moins dur pour Louis Croppi (fabrications d’avions de guerre)…travail assis et à l’abri des intempéries. Ils ont droit à petit casse-croute, ce qui va lui permettre de tenir plein plus longtemps que les autres.

00:55:40 : Malheureusement ce travail ne va pas durer (1 an)…via un petit commando plus dur pour le travail, mais solidarité française.

00:57:15 : Solidarité des civils allemands, ils trouvent de temps en temps un morceau de pain dans leurs tiroirs d’outils.

00:58:01 : Perruques, les déportés en cachettes  fabriquent des jouets pour les civils allemands.

01:15:00 : Typhus, Louis Croppi  tombe dans le coma, ses camarades de travail  l’entourent et le protègent (syndicalistes et communistes)

Cassette 2

Début : Louis Croppi explique la fièvre, le « délire »… Son coma.

00:01:36 : Solidarité des résistants pour l’aider à combattre sa maladie… Ils trouvent auprès des STO français de la meilleure nourriture que celle du camp, pour remonter « la pente »

00:03:49 : De nouveau il arrive à remanger la nourriture du camp… Puis voyant que les mourants ne mangeaient pas, il mange leurs soupes, et ainsi petit à petit va mieux.

00:04:23 : Les troupes alliées se rapprochent du camp.

00:04:37 : Les déportés valide sont « évacués » commencement des marches de la morts pour eux.

00:05:48 : Les malades sont transporté en camion à Dachau, 3 à 4 jours avant la libération..

00:06:26 : Libération du camp, désorganisation du camp, 2 jours sans manger… Puis nourriture des troupes américaines… Puis françaises.

00:07:19 : Des déportés meurent d’avoir trop mangé.

00:07:52 : Il reste un mois à Dachau, avant d’être évacué.

00:08:40 : Les déportés s’installent dans « le camp des SS » en faite dans la cacerne des SS, bien plus confortable… Croppi explique le bombardement de la caserne avant la libération.

00:09:45 : Les déportés récupèrent  des stocks  volés par les  SS, ils dorment dans des draps…

00:12:18 : Des liens de solidarités entre déporté. Sur les 180 raflés du 1er mars 1943, 60 vont rentrer vivant, après 3 mois, 15 vont mourir de la suite de leurs déportations. La ville de de Villeurbanne, les aides…. Dans la « maison de repos, la responsable est madame Brocard (famille très impliquée)

00:15:14 : Retour chez son patron, mais la place est prise. Mais ce patron l’aide à trouver un boulot.

00:16:32 : Des informations sur les parents de Louis Croppi.

00:18:55 : A sept personnes, ils créent une coopérative de plombiers, « Sanicoop » qui existe encore à ce jour. Il raconte que les petites  coopératives vont les aider

00:20:19 : Pour lui la coopérative l’Avenir ne les aide pas, pour lui cette coopérative ne défendait plus réellement les valeurs des coopératives.

00:23:00 : Louis  Croppi  s’investi de suite dans la défense des déportés et de ces mémoires, dans la fédération des déportés (FNDIRP)… Au moment du film, il décrit la FNDIRP comme vieillissante… C’est pourquoi  la FNDIRP, a créé la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, et en soutien l’AFMD : Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation… Évocations de Maurice et Marie-Claude Luya… Roland  Beaulaygue.

00:25:59 : Amis dans les camps.

00:27:31 : Edmond Michel devient ministre des anciens combattants de De Gaulle

00:28:59 : Michel Fernandez. Villeurbanne/ Vaulx-en-Velin.

00:30:51 : Ormer (?)

00:33:05 : Déportation des phénomènes graves. Troubles. Création du musée de la Résistance et de la Déportation à Lyon.

00:33:20 : Témoignage au musée.

00:35:41 : Retour  les moines de la Châtreuse, sont venus parler aux déportés de la maison de repos de Rucher.( ?)

00:38:13 : Évocation de Marcel Roche (erreur il n’avait pas fils).

00:39:24 : Georges Bernard (très court).

00:49:16 : Monluc, mémoire de la prison… Jean et De Filippis.

00:58:59 : Témoigner dans les écoles…

Sources et compléments d'informations

  • Informations données par le témoin
Croppi, Louis
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