Josette Torrent naît le 15/04/1930 à Perpignan, Pyrénées-Orientales, France (FR)
Entrée en résistance :
- rejoint le réseau BCRA (Bureau Central de Renseignements et d'Action) dans le sous-groupe Gallia en 1942 — elle passe des messages secrets à la Résistance pendant 2 ans ; elle code et décode des messages
Arrestation : Pas d'arrestation
Interventions
2023
- Contexte : Ce témoignage a été recueilli dans le cadre de l'émission télévisée Quotidien sur TMC
- Source : Quotidien
- Date d'ajout à la base : 30/04/2025
Compléments biographiques
Plus jeune résistante de France encore en vie (au moment de l’écriture de ces lignes), Josette Torrent naît à Perpignan et grandit à Saint-Malo, jusqu’à ce que sa famille soit contrainte de se rendre en zone libre au début de la Seconde Guerre Mondiale et retourne vivre à Perpignan.
Le 1er septembre 1942, elle apprend que son père, Michel Torrent, est résistant, alors qu’elle le trouve souffrant à son retour de l’école. Elle a alors 12 ans. Après lui avoir expliqué qu’il faisait partie d’un réseau de résistance (qui ne s’appelait pas encore Gallia, réseau rattaché au BCRA), il lui demande de le remplacer au pied levé pour transmettre un message dans une enveloppe à un autre résistant dans un tunnel situé entre le quartier de Saint-Assiscle et la gare de Perpignan. Elle devait le reconnaître grâce à son chapeau, et parce qu’il sifflerait l’air de « Auprès de ma blonde ». Comme elle empruntait ce chemin tous les jours, cela lui permettrait de ne pas attirer l’attention.
Cette première mission se passe bien et, durant deux ans, elle fera passer des messages dont elle ignorera toujours le contenu pour le compte de Gallia. Son père lui glisse ces documents secrets dans une cache de son atlas de géographie. Par la suite, elle apprend à coder et à décoder des messages. Elle racontera ainsi avoir un jour réussi à décoder un message de « Rex », qui se révèlera être l’un des noms de code de Jean Moulin. Fière de pouvoir servir la France, elle respectera toujours les consignes et ne cherchera jamais à en savoir davantage. « Moins tu en sais, mieux tu te portes », lui disait souvent son père. Elle ne devait même pas parler de ces missions à sa mère.
Michel Torrent est arrêté le 2 mars 1944. Respectant les consignes qu’il lui avait données, Josette détruit tous les documents présents au domicile familial, à l’exception de son atlas de géographie. Josette et sa famille n’apprendront sa mort qu’en mai 1945. Déporté au camp de Flossenbürg en Bavière, il était décédé quelques mois plus tôt, le 17 novembre 1944. Josette ne parvient pas à y croire, s’enferme dans le déni pour continuer à vivre et ne parlera pas de sa mission de résistante ni de celle de son père pendant très longtemps. Elle devient secrétaire aux archives de la préfecture après la guerre.
Elle se plonge dans le devoir de mémoire et de transmission à partir de 1993, lorsqu’elle découvre que la mention « martyr de la résistance » sur la plaque de rue de son père a été retirée. Elle témoigne régulièrement devant des écoliers, collégiens et lycéens. Elle a été faite Chevalière de l’Ordre National du Mérite en 2001, Chevalière de la légion d’honneur en 2010 et Commandeur de l’ordre des palmes académiques en 2024.
Sources et compléments d'informations
- Site web - Quotidien - Chaîne YouTube - 2023 - dernière consultation le 30/04/2025
- Site web - Rédaction de Toulouse - Actu.fr - 2023 - dernière consultation le 30/04/2025
- Site web - Wikipedia.fr - 2024 - dernière consultation le 30/04/2025